Le pot à crayon
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Le pot à crayon

Avec un crayon, on peut écrire dessiner, faire de la musique en tapant partout avec. On peut créer avec un crayon.Alors imaginez ce qu'on peut faire avec un pot à crayon!
 
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 Épilogue: à jamais

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Petit Crayon
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MessageSujet: Épilogue: à jamais   Épilogue: à jamais Icon_minitimeMar 30 Juin - 23:06

Huit jour étaient passés depuis la création du nouveau monde. Le conseil, confronté à de prévisibles difficulté concernant la gestion des ressources et du peuple, n'avait pas pris le temps de baptiser cette terre d'accueil à qui chacun donnait un sobriquet sans que consensus ne se fasse. Dès le premier jour, des dissidents s'étaient rebellés contre l'autorité d'Edward de Reydoran, désigné par le gouvernement provisoire pour diriger les survivants de l'arène. Melody et Kellue, chargée conjointement de former une force de sécurité interne, avaient du calmer le jeu en montrant les crocs, tandis qu'Adel tentait d'amener une accalmie. Douce, sage et diplomate, elle fit office de porte parole d'Edward, forte de sa réputation acquise lors de la bataille qui à défaut d'être emportée permit à l'adolescente d'acquérir l'approbation de la plèbe. Celle-ci, loin d'être sereine, acceptait pour l'heure de laisser le conseil les guider à défaut d'alternative pertinente. La première décision fut d'enterrer les morts. Cela prit la quasi-totalité de la seconde journée, durant laquelle les cérémonies s’enchaînèrent dans le silence le plus solennel. Il n'y eut aucun débordement. Les guides encore en vie aidèrent à loger les dix-neuf mille sept cent trente et un survivants, dont beaucoup durent partager des chambres, voire des matelas, et ne disposaient que d'un espace vital réduit ; au moins dormaient-ils entre quatre murs plutôt qu'à la belle étoile. Des astronomes de la Terre jugèrent que le cycle journalier de cette planète était similaire à celle des cinq mondes et conclurent qu'il s'agissait d'une caractéristique basique et essentielles des colonies humaines, ce qui signifiait que les organismes seraient adaptés à ce lieu et constituait l'une des première bonne nouvelles depuis l'apocalypse. Le climat s'avérait en revanche très hasardeux, si bien qu'il pouvait neiger un jour et faire franc soleil le lendemain. Une chaleur estivale revenait toutefois avec récurrence, ce malgré l'absence de cycle saisonnier, aussi conclut-on de l’aridité relative de ce monde et de l'importance capitale de la découverte de points d'eau, d'autant que les réserves alimentaires s'écoulaient bien plus vite que prévu. Désespérés, les survivants se rabattaient effectivement sur la nourriture pour se passer les nerfs, au grand dam des autorités impuissantes et compréhensives. Dès le troisième jour, chacun se mit au travail, soit en s'engageant à la reconstruction des murs ou aux champs, dans la milice ou bien en apportant simplement leur aide là où ils le pouvaient lorsque nécessaire. Certains gardaient les enfants, d'autres faisaient l'inventaire des ressources, et déjà la paperasse s'accumulait. Beaucoup n'eurent rien d'autre à faire que de s'ennuyer, mais cette monotonie ne dura pas.

Darius et Layla, partis au crépuscule du quatrième jour en dépit des réticences unanimes, loupèrent la première attaque. Une troupe d'ursidés haut d'une demi-douzaine de mètres au garrot tentèrent de pénétrer l'enceinte du quartier général de l'humanité, qui ne manquait toutefois pas de défenseurs. Première à monter au créneau, Miranda tenta de s'en défaire en usant de sa puissante magie télékinétique, et ne put en abattre que trois sur une vingtaine avant que ses réserves soient épuisées. D'autres vinrent en renfort et les pertes furent minimes, mais cette première déconvenue fit office d'avertissement : ce monde sur lequel ils vivaient désormais leur était ouvertement hostile. D'autres créatures plus intimidantes les unes que les autres furent repérées par des mutants curieux d'explorer les ruines de Porol, écrasée à quelques kilomètres à peine. La cité était infestée de bêtes dont les descriptions ne correspondirent à rien de connu d'aucun des représentants des différents mondes, aussi l'idée de reconquérir la cité des anges fut-elle provisoirement abandonnée. Un explorateur ailé revint cependant avec des nouvelles prometteuses au cinquième jour. Il avait aperçu, vers l'Est, un bâtiment de grande taille à l'architecture semblable à celle de l'arène, aux murs épais, qui bénéficiait en outre de la proximité d'un point d'eau important et d'un terrain meuble et découvert. Le manque de place de leur camp actuel poussa le conseil à prendre la décision d'envoyer un groupe conséquent nettoyer les lieux afin de prévoir un éventuel exode, ou du moins l'inauguration d'une première colonie. En disposant de ce poste avancé, l'humanité ferait un premier pas en avant. Parmi les nombreux candidats répondants aux critères recherchés, ce fut Esmezia qui fut désignée pour mener cette expédition. Elle était d'une part une voyageuse confirmée apte à survivre d'elle-même en terrain hostile, une combattante aguerrie, mais également une meneuse qui aurait la confiance des siens et disposait surtout de celle d'Edward. Se joignirent des volontaires triés sur le lot, parmi lesquels Darius qui, à peine revenu, était déjà impatient de repartir. Ce fut à l'aube du huitième jour que le départ fut fixé, au grand dépit d'Esmezia qui ne comprenait pas pour quelle raison il était nécessaire de se lever avec le soleil. Elle ressentit un vent de nostalgie en enfilant l'armure des forges de Nora et en passant à sa ceinture le yatagan gravé de l'emblème de la lignée Pendragon, dont elle faisait officiellement partie à titre honorifique. Une idée de Snori.

Miranda avait insisté pour en être également, ce pour plusieurs raisons. Elle ne supportait plus le défaitisme ambiant de l'arène et les mines fatiguées de ses habitants, bien qu'elle comprenne et partage leur peine. Plus encore, elle maudissait son incapacité à apporter quoi que ce soit d'utile à cette société improvisée et s'ennuyait à en mourir. Elle avait décidé, sans surprise, de partager sa chambre avec Lilia. Celle-ci n'était pas revenue le premier soir, puis s'était écroulée de fatigue le lendemain matin. Tous connaissaient son nom et son statut, et les seuls qui osaient lui en parler se contentaient de l'insulter, de la maudire pour son impuissance face à l'Omnikhaan. D'autres prenaient alors sa défense, et des débats houleux naissaient sans que jamais elle n'y assiste. Elle parlait peu, ne souriait plus, et passait le plus clair de son temps assise devant la tombe d'Angélyna, creusée près du flanc Nord de l'arène. Même avec Miranda, elle n'échangeait que quelques syllabes. Elles mangeaient, dormaient, s'ennuyaient ensemble, et l'adolescente monologuait tandis que son aînée acquiesçait voire se contentait d'écouter. La petite mutante ne lui en voulait pas pour son apathie et continuait d'essayer de lui remonter le moral, consciente que cet état n'était que passager. Lilia n'était pas une personne triste. Tôt ou tard, elle retrouverait cette douceur qui la caractérisait. C'était là la raison essentielle, plus importante que l'ennui, qui poussa Miranda à suivre Esmezia. Elle voulait déclencher une réaction chez Lilia et y parvint aisément. L'archange, protectrice au possible et effrayée à l'idée de perdre de vue sa cadette plus de dix minutes, déclara qu'elle s'engageait également.

Lilia était assise sous l'un des arbres qu'avait fait pousser Layla au cœur de l'arène et observait le soleil se lever en attendant que les membres de l'expédition se préparent. Il neigeait, ce matin. Sans doute auraient-ils droit à la canicule d'ici quelques heures, mais en attendant, ses orteils étaient recouverts de flocons peu enclins à fondre. La mutante n'avait pas bonne mine, affichant des cernes sombres qui mettaient à son insu ses yeux en valeur. Déjà chaotique d'accoutumée, sa coiffure frôlait le ridicule et de nombreuses mèches retombaient sur son visage, en masquant une bonne partie. Elle se tenait assise ici depuis des heures déjà, si bien qu'un amas blanc s'était formé sur le dessus de son crâne. Cette neige n'était pas désagréable. Elle était froide mais douce et lui rappelait le givre créé par Benjamin ou Mathilde. Celle-ci était dévastée suite à la perte de son frère et de sa mère, mais Lilia n'avait pas osé aller lui parler. Ni à elle ni à tous les autres. Miranda avait été sa seule et unique interlocutrice durant cette sombre semaine, et allait l'être une fois de plus. L'adolescente s'était effectivement éveillée, préparée, et avançait à présent vers elle, enfonçant ses bottes épaisses dans la poudreuse à chaque pas. Parfaitement équipée, elle portait un manteau épais, une écharpe, des gants, la panoplie complète. Pour une fois, elle avait préféré le pratique à l'esthétique, un changement anodin mais représentatif de son récent gain en maturité. Fini le temps du lycée et des querelles infantiles. Elle jaugea la tenue de sa grande sœur d'un œil désabusé : pantacourt, débardeur, chemise légère, et pas la moindre semelle sous les pieds. À croire que l'isothermie faisait partie des compétences inhérente des archanges. Miranda soupira avant qu'un sourire rêveur ne s'installe sur son visage. Malgré son état, elle ne pouvait s'empêcher de trouver Lilia lumineuse. Sa présence seule suffisait à l'inspirer, à la galvaniser, à la faire vivre. Elle devinait que cette frêle blondinette avait du ressentir la même chose pour Angélyna et ne pouvait qu'imaginer le vide créé par son absence. Mais elle avait encore besoin d'elle, de cette jeune femme qu'elle admirait tant. La télékinésiste alla s'asseoir aux côtés de son amie sans mot dire, se contentant d'observer avec elle ce ciel nouveau. Après de longues minutes de silence, Lilia déposa sa tête sur l'épaule de sa cadette. Puis, un peu plus tard encore, elle initia le dialogue pour la première fois depuis le début de cette nouvelle vie. Bien qu'assurée, sa voix était emplie d'une émotion perceptible.

-Mira, tu te souviens de cette fois, quand je m'étais engueulée avec Danny ?

Miranda se rapprocha d'elle, heureuse qu'elle se lance, avant de répondre.

-Hum. J'étais petite. Lars avait pas voulu me dire ce qu'il se passait mais oui, je m'en souviens.

-C'était une histoire bête. Angélyna me piquait mon meilleur ami. J'avais du mal à comprendre la notion de partage...

-T'as encore quelques efforts à faire à ce sujet, d'ailleurs...

Lilia ricana, un instant à peine, mais cette vive expression de joie spontanée réchauffa le cœur de Miranda. Enfin, elles étaient sur la bonne voie. L'adolescente sentit son pouls s'accélérer, comme toujours lorsqu'elles discutaient ainsi en déballant leurs émotions. Ces conversations étaient saines, pures, et constituaient des moments qui n'appartenaient qu'à elles. Des moments somme toute bien plus puissants que tous les combats qu'elles avaient à livrer. Lilia continua sans rétorquer quoi que ce soit, consciente de la véracité des propos railleurs mais bon enfant de sa cadette.

-Je faisais tout pour ennuyer Angie, et ça avait fini par me retomber dessus. Danny m'avait fait comprendre qu'il fallait que j'arrête. C'était la première fois qu'on ne s'entendait plus. Et il était à peu près tout ce que j'avais, à l'époque. C'était dur. J'étais restée seule toute la journée. Lars nous avait fait le dîner, pour tout le monde. Raphaël, lui, avait rencontré Benjamin et nous faisait le résumé...

Miranda repensa à cette époque ou Benjamin était leur ennemi. Les mutants vivaient encore reclus en ces temps-ci, et lui faisait office d'exception. Il travaillait pour Richard, ne semblait avoir aucune limite, était complètement imprévisible et bien plus puissants qu'eux. Les membres de l'institut craignaient pour leur vie, à tort. Après avoir fait l'effort d'aller vers lui, ils avaient découvert un homme certes étrange mais étonnement bienveillant. Penser qu'ils avaient pu le craindre au point d'en avoir des insomnies alors que des ennemis tels que l'Omnikhaan étaient apparus par la suite était presque grotesque. C'était le bon temps. Miranda connaissait Lilia par cœur et savait pertinemment que son récit mènerait à un point précis, comme toujours. Elle lui passa un bras dans le dos et posa sa main sur ses hanches afin de la serrer gentiment contre elle et l'inciter à continuer, consciente que prononcer en l'espace de quelques minutes plus de mots qu'en sept jours ne devait pas être aisé. Son geste eut l'effet escompté, et l'archange reprit la parole.

-Je ne voulais venir manger avec vous. J'étais toute seule dans le jardin. Et quand tu as vu ça, tu es venue me rejoindre. Tu m'a demandé de venir. J'ai refusé. Alors tu t'es assis à côté de moi...et tu m'as dis que si je ne mangeais pas, tu ne mangerais pas non plus. Et tu es restée là. J'avais beau te demander de partir, tu revenais. Tu vois, même toute petite...tu étais déjà là pour moi quand j'en avais besoin, et le reste du temps aussi. Je...

L'adolescente se redressa légèrement sans prévenir, coupant Lilia dans son élan. Elle avait la gorge serrée et les larmes aux yeux, ce qui laissa son aînée bouche bée. Miranda ne pleurait plus depuis la mort d'Émilie, à laquelle elle avait rempli son quota pour toute une vie. De mémoire, c'était la première fois depuis cet événement tragique que l'archange voyait sur le visage de son amie cet émoi. Elle voulut continuer, mais sa cadette plaqua sans ménagement une main gantée sur sa bouche, lui imposant le silence.

-C'est toi qui pleure à ce moment normalement, entonna Miranda d'une voix tremblante. Tu pleures et je te prend dans mes bras, on se tape l'affiche et tout va bien. Alors arrête de parler et dépêches toi de pleurer !

-Mira...

-Chut ! Moi aussi je peux parler. Pas aussi bien que toi mais quand même. Je me fiche de savoir qu'on risque de crever dès qu'on met un pied dehors, on reste ensemble. Je veux être là pour toi parce que je sais que t'as besoin de moi et je sais que tu sais que moi aussi j'ai besoin de toi. On reste ensemble et tu restes comme tu es, compris ? Parce que je t'aime, bordel !

Lilia n'eut plus besoin de se faire prier pour pleurer à son tour.  Dès que les premières larmes coulèrent, les lèvres de Miranda reformèrent un large sourire et l'adolescente se plongea dans les bras de son amie qui venait de signer sa guérison. Sa joie n'était peut-être pas de retour, mais elle n'était plus ce zombie apathique et insensible. Elle revivait enfin. Lilia passa une main dans la longue chevelure châtaine de la mutante, embrassa son crâne, prit plaisir à ressentir la chaleur humaine se dégager de leur étreinte et lui faire enfin prendre conscience du froid alentours. Ses sens lui revenaient, et ses émotions également. Elle n'avait plus envie de vivre pour elle, mais Miranda lui avait donné une raison de ne pas abandonner. Si ses sourires pouvaient permettre à sa petite sœur d'être heureuse, elle ne les abandonnerait plus jamais.

-Merci, Mira, lui glissa-t-elle.


Le soleil était pleinement levé lorsque vingt-trois silhouettes équipées de sacs et armes passèrent la porte Est de l'arène. La crinière écarlate au vent, Esmezia fit le premier pas et se retourna vers ses recrues. Ils avaient fière allure, ces explorateurs du nouveau monde. Difficile pourtant de leur reprocher leur sérieux, elle même n'étant pas au mieux de sa forme. Peu discutaient, préférant économiser leurs forces en vue de la longue marche à venir : ils en auraient pour une bonne semaine à l'aller selon les éclaireurs poroliens. Et malgré la gravité de la situation, ces deux filles de l'institut se chamaillaient et riaient de bon cœur. La guerrière rousse d'Hovo fit signe à ses hommes en s'engagea sur le sentier d'un pas décidé, motivée comme jamais. Il y avait encore des raisons de se battre sans perdre le sourire, des raisons de continuer à croire en soi et en autrui. Des raisons de perpétuer le règne de l'optimisme que lui avait transmis Snori Pendragon. Certes, ils avaient perdu beaucoup d'amis, et l'humanité en était réduite à quelques irréductibles incapables de s'accorder. Mais une planète à découvrir ? Une civilisation à fonder ? Voilà des défis qui lui parlaient. Avec Edward aux commandes, ils s'en sortiraient. Ses conseillers étaient les plus sages des cinq mondes, tandis que Kellue et Melody se chargeaient de sa sécurité. Oloren apprenait auprès d'Irwan, et Adel cimentait les fondations de leur avenir en ralliant le peuple. Le passé était passé et ne pourrait être rattrapé, or l'avenir vers lequel ils se tournaient promettait d'être radieux si tous ces gens faisaient voix commune. Sans se retourner, Esmezia fit signe aux siens de la suivre.

-En route camarades ! s’exclama-t-elle.

-Oui chef ! répondit la voix de Darius, aussi enjoué qu'elle.

Éveillée depuis les premières lueurs pâles de l'astre solaire, Adel feuilletait l'un des deux ouvrages qu'elle avait commencé à rédiger. Le papier ne manquait pas aux archives de l'arène, aussi s'était-elle permise l'audace de retranscrire par écrit l'histoire de ce nouveau monde. Seules quelques dizaines de pages étaient remplies pour l'heure, mais elle ne doutait pas un seul instant que des tomes entiers deviennent nécessaires par la suite.

-Tiens donc, des portraits ? demanda Irwan dans son dos.

La jeune stratège acquiesça.

-J'ai demandé à Charlène Pynt de les dresser. Ce n'est pas complet, mais je compte lui faire immortaliser toutes les figures importantes. Vous voulez jeter un œil, maître Knell ?

-Voyons voir ça.

Épilogue: à jamais Darius10

Darius Maffert


Épilogue: à jamais Snori10

Snori Pendragon


Épilogue: à jamais Esmezi10

Esmezia Fambriel


Épilogue: à jamais Layla10

Layla Soubresault



-C'est un début, commenta Irwan.

-Oui. Il me manque des dizaines de portraits, mais rien ne presse. J'ai tout la vie pour ça maintenant.

Irwan posa une main affectueuse sur le crâne de la jeune fille et repartit sans mot dire, guilleret. Qu'elle profite donc. Son enthousiasme pourrait bien mener cet étrange peuple vers son salut si Edward était assez avisé pour ne pas trop la brimer. Adel n'eut guère le temps de retenir le maître-savoir parti trop vite. Elle avait pourtant une question essentielle à lui poser sur ce portait qu'elle avait retrouvé mais dont elle ne pouvait identifier le modèle. Une fois encore, elle l'observa, interloquée, mais fut incapable de mettre un nom sur ce jeune homme.

-Bizarre, commenta-t-elle à haute voix.

Épilogue: à jamais Jo10  
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Louis
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MessageSujet: Re: Épilogue: à jamais   Épilogue: à jamais Icon_minitimeJeu 2 Juil - 13:13

Certains Hommes étaient destinés à saisir les rennes du pouvoir. Et de ceux là, Edward était probablement l'un des plus doués et bienveillant. Peut-être étais ce ces qualités qui l'avaient fait élire non loin de l'unanimité -du moins au conseil- dans le rôle de gouverneur de l'humanité. Le rôle le plus important de toute sa vie, et il avait pourtant le sentiment de ramer dans la boue. Leurs multiples problèmes étaient maintenant de l'ordre de la survie, alors qu'il œuvrait avant pour la grandeur de son pays. Entre les révoltes, les attaques de monstres, et le manque de ressources évident face auquel ils étaient confrontés, le nouveau gouverneur se forçait pourtant à s'accorder du temps pour réfléchir à un avenir plus lointain. La découverte d'une nouvelle colonie, le développement de leur technologie grâce aux scientifiques de la Terre et de Cardith. Et entre tout ces projets, Edward se surprenait parfois à rêver de sa rencontre avec les Gryffons. La seule véritable épopée qu'il ait jamais vécu, la première fois qu'il avait pris de réels risques pour la survie de son peuple. Il avait, avant leurs morts, parlé avec des Aoris et des dragons créateurs de monde, et pourtant n'avais pas eu ce même sentiment d'effleurer une sagesse millénaire telle que celle des créatures solitaires qu'étaient les Gryffons. Beaucoup d'entre eux s'étaient sacrifiés pour la protection des mondes, et leur race devait maintenant être au bord de l'extinction. Il n'avait jamais eu l'occasion de les remercier. Un jour peut-être, lorsqu'il serait devenu un vieillard sénile et inutile à l'humanité, partirait-il les chercher et les remercier. Il avait envers eux une dette qu'il ne pourrait jamais rembourser.

Puis, abrégeant ses rêveries, il s’immergeait dans la marée de problèmes qui l'entravaient, mais qui jamais n'ébranlaient sa motivation. A l'aide de Kellue, toujours aussi essentielle au tout récent gouverneur, s'était ajoutée celle d'Adel, dont le talent indéniable la promettait à de hautes responsabilités. Le gouvernement qui s'était instauré montrait une entente des plus appréciables en ce temps de guerre. Si Melody Jennsen et Kellue ne cessaient visiblement jamais d'être en désaccord, il fallait reconnaître que leur duo fonctionnait à la perfection, chacune d'entre elle voyant les défauts du plan de l'autre. Edward avait même le sentiment que malgré leur apparente mésentente, les deux militaires commençaient presque à s'apprécier.
Ce jour ci, le gouverneur se leva pour observer la petite équipe qui s'apprêtait à partir à l'exploration, avec à sa tête Esmezia Fambriel. Seule elle pouvait, selon Edward, mener une telle expédition à bien. Elle était pourtant loin d'être la plus puissante de la petite troupe. De son souvenir, Lilia et Miranda Hubs marchaient à sa suite, ainsi que Darius Meffert ou Edwig Luthness. Et pourtant, à l'exception du dernier, Edward n'avait pas le moindre doute sur les capacités d'Esmezia à mener ses hommes à bon port. Celui qui se faisait d'ailleurs appeler « l'Héritier » avait d'ailleurs réussi à s'attirer la sympathie de beaucoup d'habitants de la cité, à l'exception non négligeable des Valatiens. Bien que son pouvoir soit moindre, ici, il restait un homme dangereux, et dont les intentions devraient être vérifiés. L'ancien souverain n'avait pas non plus oublié Rednow...


Le colosse, aussi calme qu'à son habitude, suivait la petite troupe décidée à affronter l'inconnu, ou peut être à fuir la ville sinistrée. Il jouissait, depuis son intervention dans la défense du multivers face à l'OSC d'un semblant de popularité pour le moins appréciable, après ses péripéties à Valato. Pouvoir se déplacer librement dans une ville sans que l'armée ne vienne tenter de le neutraliser était tout de même un avantage notable. Pourtant, cela ne durerait sans doute pas. Il était un des derniers « immortels » encore vivants dans ce monde. Les générations se succéderaient, mais lui resterait le même. Peut être étais ce pour cela que Kayoshin, l'inférieur, avait préféré disparaître. Pour sa part, Edwig préférait se rendre utile, quitte à ce que cela ne lui apporte que des ennuis. Après tout, il était un des acteurs majeurs de la renaissance de l'humanité. Une aventure exaltante ! Ses coéquipiers étaient pour le moins atypiques, mais d'eux tous, Darius Meffert avait particulièrement retenu son attention. Il fallait admettre que l'homme était intriguant. Frustré d'avoir été rapidement exclu d'un tournoi qu'il aurait sans doute pu gagner, il compensait ce manque par une hyperactivité assez impressionnante. Exception faite des poroliens, il était sans doute le premier à être parti à l'aventure en terra incognita, accompagné d'une archange, rien que cela ! Sa personnalité impétueuse, bien différente de celle du colosse, lui plaisait. Si ces missions de repérages devenaient fréquentes, avec Darius dans l'équipe, il ne risquait pas de s'ennuyer.

Non loin de la citadelle humaine, allongée dans l'herbe d'une longue plaine, une adolescente à l'air farouche observait le ciel nuageux. L'Archange, la protectrice de ce monde, c'est ainsi qu'on l'avait décrite. Et l'insurmontable mission que le gouverneur De Reydoran lui avait confié était de faire pousser un champs de blé tout autour du dernier bastion de l'humanité. Layla aurait presque été offensée si cela ne lui avait pas permis de s'allonger seule dans l'herbe, au plus près de la nature. Elle essayait en ce moment même d'imaginer la réaction de Miranda, si leurs missions avaient été interverties. Pas de doute, la colère de la mutante aurait été hilarante. Un rayon de soleil apparut soudain derrière les nuages, illuminant le visage de la fille de Gareth Soubresault, qui mit ses écouteurs sur les oreilles et ferma les yeux.

https://www.youtube.com/watch?v=pIKsHh3BFPI

Sa dernière escapade lui avait valu de nombreuses remontrances de la part des membres de l'institut, mais elle n'en avait aucun regret. Leur petite aventure lui avait permis d'oublier un peu sa douleur, qu'elle ne montrait d'ailleurs plus du tout. Tous l'avaient tannés pour savoir ce qui s'était passé avec Darius, mais l'adolescente était restée muette, un petit sourire au coin des lèvres, les laissant imaginer les scénarios les plus incongrus. Les deux « élus » de leurs peuples respectifs avaient simplement découvert des endroits magnifiques et dormis au clair de lune. Le comportement de Darius était d'ailleurs étrange. Essayait-il de la séduire ? Layla aurait été bien incapable de le dire. Le chassant temporairement de ses pensées, l'adolescente tenta de revenir à la réalité. Elle avait une mission à accomplir ! Et alors qu'elle plaçait une main devant son visage pour protéger ses yeux du soleil, des pousses commencèrent à voir le jour tout autour d'elle, sur un rayon de près de deux cents mètres. D'abord timides, les épis surgirent bientôt en nombre, autour des plants que Layla venait de faire pousser. En une petite heure, un champ gigantesque était apparu autour de la frêle jeune fille, toujours allongée.

Au bout d'un long moment, Layla se leva et s'engouffra dans les épis de blés, disparaissant bien vite dans les cultures dont la taille surpassait de loin la sienne. De mon champs de vision, seul restait un trou de terre meuble, à l'endroit où l'adolescente s'était allongé en début de journée.
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Jaleniel
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MessageSujet: Re: Épilogue: à jamais   Épilogue: à jamais Icon_minitimeJeu 9 Juil - 18:02


Elle regardait l'horizon de son balcon. Elle regardait à quel point la population avait su évoluer dans ce monde, qui s'était avéré bien plus hostile qu'éstimé lors de la semaine qui suivit la Grande Fin. L'Apocalypse. Le dernier Événement. Les noms étaient nombreux. Rares étaient ceux qui n'avait pas dans leur coeur la douleur gravée de ce moment de leur vie. Seuls les enfants souriaient de façon réellement innocente. La joie reprenait petit à petit sa place dans le coeur des gens, grâce à eux. Si elle regardait l'horizon de son balcon, c'est surtout parce que de là, elle pouvait voir l'Arène. Les expéditions avaient été nombreuses jusqu'à trouver un lieu où tous pourraient vivre convenablement. Le gouvernement avait donc été déplacé dans sorte de citadelle plus à même de recevoir une civilisation telle que celle des rescapés, le lieu du tournoi ayant été massacré et réduit à l'état de ruines. Peut-être proposerait-elle des rénovations. Peut-être pas. L'Arène avait, par de nombreuses personnes, été renommée Cimetière, un nom convenable pour la ville des morts, où les vivants ne se rendaient maintenant que pour se recueillir. L'état catastrophé de ce gigantesque bâtiment rajoutait à l'ambiance morbide, ce qui, au final, s'avérait plutôt convenable pour un tel endroit.

- Madame Firmin-Ehlkaÿd ? Le congrès commencera dans une demie-heure, vous allez être en retard.

Elle étira un léger sourire. Beaucoup de choses s'étaient passées en dix ans. Oloren regarda l'anneau à son doigt. Elle avait du mal à se faire à cette idée, mais elle était mariée, à présent. Au delà de ça, elle était aussi mère. La question s'était posée sur la présence éventuelle d'un père de conception, mais elles avaient fini par opter pour l'adoption des orphelins du cataclysme. Pas moins de cinq enfants jouaient dans le salon, directement derrière le balcon, où l'attendait aussi le majordome. La plus grande était déjà presque une adulte, et le plus jeune était encore à quelques années de l'adolescence. Eux profiteraient pleinement du semblant de système qui avait été mis en place, car chacun avait déjà su mettre son savoir faire à profit, si bien qu'une nouvelle économie s'était déjà développée, en même temps que le gouvernement. Edward avait sans difficulté gardé sa place en tant qu'emblématique représentant de celui-ci, et son efficacité se voyait grandement augmentée par la présence d'Adel à ses côtés, que l'âge n'avait rendue que plus sage. Quand bien même, il avait été décidé que les jurés garderaient leur importance, et c'était ce post qu'occupait Oloren. Elle sourit aimablement à son employé.

- Le retard est quelque chose qui m'est inconnu.

Elle disparût sous les yeux désabusés du majordome, qui avait, depuis le temps, l'habitude des prouesses de sa maîtresse, dont les dons n'avait de cesse de devenir plus puissants chaque jours. Elle entra dans la salle du conseil la première, comme d'habitude. Elle salua Adel et Edward lorsque ceux-ci se présentèrent. Ce jour là, le conseil attendait le nouvel élu à la place d'Edlan. Celui-ci ne se fit pas trop attendre.

- Christian Monier. J'imagine que je ne devrais pas être trop surprise.

L'Ange blanc offre à tout le monde un grand sourire.

- C'est un honneur que d'être ici pour représenter les miens et contribuer au bon développement de notre peuple.

C'était donc l'aîné de la fratrie Monier qui succéda à son père. Quant à Raphaël, et bien …


Plus loin, dans la citadelle, une police récemment développée tente de sécuriser une école, où quelques enfants ont été pris en otage par des séparatistes. Ils ont carte blanche, et les renégats sont trois et sont armés, mais un seul dispose d'une arme à feu, vestige d'un temps oublié. L'un surveille les otages, l'un surveille la police par la fenêtre, tandis que le dernier fait sa ronde dans l'établissement.

- Hé

- Quoi ?

- T'as pas entendu un bruit ?

- C'est les gamins qui chialent …

Mais aucun enfant ne pleurait, en dépit de leur peur.

- Je vais voir, lâcha celui qui se tenait à la fenêtre. Continue de surveiller les mômes et la pute.

Il se lève donc, avance vers la porte de la salle et sort dans le couloir. Il découvre son camarade au sol, allongé sur le ventre. Avant qu'il n'ai put agir, il sombre dans l'inconscience. L'ayant entendu s'écrouler, le troisième se lève, pointant son pistolet vers la porte … Il sort subitement et regarde à droite et à gauche, vivement. Personne. Au dessus.

- Police, enculé !

Les pieds de Raphaël arrive sur l'arme et le visage de l'homme, le désarmant, et écrasant sa tête au sol. Il vole alors l'air de ses poumons jusqu'à ce qu'il tombe inconscient, mais pas mort. Un coup d'oeil dans la salle lui suffit à comprendre que les enfants sont tous vivants, même si quelques uns ont peut-être été blessés. Il évacue les enfants, rapidement, rien n'est laissé au hasard. Il aura pris soin de récupérer les pistolets alors que ses collègues entrent dans le bâtiment. Trois terroristes arrêtés vivants, c'est une belle prise.
Plus tard, dans la journée, il va faire son rapport à son supérieur, et demande la permission d'interroger les criminels …

- Non.

- Allez, putain, steupléééé !

- J'ai dit non. Ces types peuvent nous filer un bon nombre d'info, j'ai pas spécialement envie de les retrouvés le visage encastrés dans les portes des salles d'interrogatoire.

- La vache, t'as changé, quand même.

- J't'emmerde. Allez casses-toi, profite de ton temps libre, on pourrait avoir besoin de toi dans très peu d'temps.

- Bon, ça roule. Oh, au fait, Alu ? C'est bon pour jeudi, j'me suis libéré.

- Bien, Julie s'ra contente. Et concernant ta soeur ?

- Aucune idée, elle est jamais à l'abri d'un conseil exceptionnel, mais à priori ça devrait le faire. Bon allez moi j'y vais !

Alucard sourit à celui qu'il pouvait désormais considérer comme son beau-frère, les liens entre June, lui et Oloren ayant été mis au clair. Ils avaient ensemble convenu que leur naissance était bien plus de mon fait que celui des parents que je leur avait donné, bien qu'ils continuent de les aimer comme tel.


June était allée se recueillir sur la tombe d'Irwan, mais aussi celle de Gérard, non loin l'une de l'autre. Ils avaient tout deux servi le nouveau peuple avec ferveur et loyauté, mais l'âge avait fini par les emporter. Un vieil homme qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle, disait un sage à Ailleurs. Elle ne pouvait s'empêcher que dans leur cas, la vérité de cette citation n'était que bien trop grande. Elle marcha un moment avant de se retrouver près du mémorial décerné à Snori. Nombre de fleurs avaient été fraichement déposées, comme chaque jours, bien que ces derniers temps, les visiteurs se fasse rare, à l'approche des fêtes annuelles. Plus loin encore, l'on pouvait trouver les dernières demeures des Moscovitch. La famille Monier avait fait de vraies oeuvres d'art pour chaque membre mort de l'institut, Gareth avait eut le droit à une statue, Barry s'était vu décerné une tombe plus sobre, à l'image de l'homme qu'il était, benjamin, lui, avait une tombe décorée de mosaïque représentant le feu et la glace. Mais pour les Moscovitch ... Leur traîtement était particulier. Leur tombe en elle-même n'était pas d'une splendeur royale, mais c'était la seule à être blanche, de marbre sur le dessus, tandis que les bords étaient de bois, sur lequel certains avaient épinglé une dernière lettre d'adieu avant de commencer leur deuil douloureux.
Julie soupira en passant devant cette tombe. Une très jeune petite fille était morte ... Ses parents aussi. Elle ressentit elle-même de la peine en pensant à ses propres enfants, qu'elle n'avait vu depuis bien longtemps maintenant.

Jules, pourtant, n'était pas loin. Il avait entrepris cinq ans auparavant de faire le tour du monde, et, étant parti de l'ouest, il arrivait en ce moment même en provenance de l'est. Bien que son visage ait vieilli et qu'une barbe vienne à présent trôner sur ses joues, il était aisément reconnaissable à son cache-oeil, souvenir éternel d'une époque où il n'était qu'un outil aux mains d'hommes odieux. Il avait hâte de revoir ses parents, et plus particulièrement son frère, Darius, bien qu'il ignore si celui-ci était resté auprès des autres rescapés ou avait, encore, entrepris un énième voyage. Il avait hâte de raconter aux siens le monde qu'il avait vu. Les hommes étaient à présent répartis en trois lieux de la planète, mais en dehors du gouvernement d'Edward, les deux autres lieux ne représentaient que de petits villages ...

_______________________________________________


Comme ils en avaient pris l'habitude, au coucher du soleil, Raphaël et Lilia se retrouvaient avant d'aller se placer au sommet de la plus haute tour de la citadelle, pour observer le ciel devenir rouge. Lorsque l'archange aperçut le gaillard, celui-ci allumait une cigarette à un inconnu, habillé d'un duffle coat bleu marine et d'un bérêt gris. Elle hâta légèrement le pas pour arriver jusqu'à son aîné, mais l'inconnu était déjà parti.

- C'était qui ?

- Aucune idée, répondit-il en haussant les épaules.

Ils s'envolèrent alors pour atteindre leur place sans se poser beaucoup plus de question, bien qu'ils soient d'accord sur le fait d'avoir eut une impression étrange.
Si j'avais eut plus de temps, j'aurais tâché d'améliorer mon camouflage, mais c'était probablement la dernière fois que je foulais ce sol, en particulier parce que je le faisais de façon illégale. Je brutalisais toute logique en ces lieux, alors que je me promenais, à l'abris de la plupart des regards, dans ce nouveau monde. Un dernier regard à mes créations, l'oeuvre d'années d'écriture. J'avais vu Julie, emprunté du feu à Raphaël ...

Oloren sortit en fin de journée du conseil. Elle ouvrit un livre à une page bien précise. Le premier livre de l'Histoire du Multivers écrit par Adel. Loin d'être le meilleur, mais celui qui avait le plus de signification aux yeux de la belle femme aux cheveux blancs. Elle regardait cette photo sans s'en ennuyer. C'était comme son héritage. Elle souriait lorsqu'elle la voyait. Elle avait fait ramener toute chose résidant dans ma loge dans un petit studio spécial où elle avait établi son bureau, prétextant que ces souvenirs l'aidaient à réfléchir, et personne ne la dérangea plus que cela.
En réalité, il y avait dans tous ces objets bien plus que de simple souvenir, comme de futurs projets, d'objets ou d'individus, quelques livres m'ayant inspirés, bien sûr, mon paquet de cigarette, auquel j'avais donné la particularité de ne jamais être vide, à travers tout cela, elle me redécouvrait et s'imprégnait un peu plus de ma présence.

C'est pourquoi, alors que j'écrasais pas cigarette au sol, malgré mon camouflage, elle me reconnut. Je disparût bien avant qu'elle ne m'atteigne, evidemment. C'était mon dernier au revoir, je doutais franchement de revenir un jour les revoir, bien que l'envie m'en prenne jusqu'à l'os ...

C'était mon dernier au revoir, et à présent qu'il était adressé, la suite ne dépendait que d'eux ...
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