Lucie Coupier

Nom : Coupier
Prénom : Lucie
Âge : 29 ans

Physique : Légèrement plus grande que la moyenne des femmes, Lucie dissimule sous des haillons grisâtres un corps robuste et agile. La vie ne lui a épargné que peu de choses, aussi a-t-elle développé une endurance à toute épreuve, ainsi qu'un regard amusé sur les choses et les gens. Ses yeux souvent exorbités furètent d'un point à l'autre, donnant l'impression que Lucie est toujours sur le qui-vive. Elle est généralement surchargée : sac à dos rempli à ras bord, revolver, munitions, arc, carquois, sans oublier ses multiples foulards, bracelets, casquettes et autres ornements. Il apparaît évident qu'elle déborde d'énergie, mais elle parvient à se faire discrète et sait se tenir en société, bien qu'il lui arrive d'être brusque. Lorsque vient le moment de bivouaquer, ses camarades de voyage lui trouvent un air béat réconfortant.

Caractère : Lucie tient à rester indépendante, aussi lui arrive-t-il de se renfermer sur elle-même ; cependant la compagnie des autres lui est essentielle. Longtemps ignorée de tous avant l'effondrement, elle tient désormais à faire partie d'un tout harmonieux, à trouver sa place. Dès lors qu'elle se sent à son aise, elle deviendra une alliée indispensable bien que quelque peu lunaire. On ne la voit que rarement bougonne. C'est à l'inverse régulièrement celle qui rit le plus fort, qui fait le preuve de moins de pudeur, au risque de parfois en déstabiliser certains.

Déstabilisant est d'ailleurs un qualificatif approprié pour décrire sa personnalité. Difficile de savoir sur quel pied danser lors d'une conversation avec Lucie, quand bien même sa bienveillance envers ses camarades ne fait aucun doute. Il lui arrive d'avoir des préoccupations très enfantines, à s'enticher de détails à priori sans importances, ou à mettre la sécurité des autres en jeu par impulsivité. Pour sûr, il s'agit là d'une jeune femme plus instinctive que cérébrale. Elle prend étonnement soin d'elle, s'imposant une routine quotidienne tant mentale que physique, trouvant à sa manière un équilibre qui pourrait susciter l'admiration. Les difficultés rencontrées en chemin ne semblent pas l'atteindre, à moins qu'elle n'évite soigneusement de le laisser paraître.

Histoire : La solidarité s'arrête là où la misère débute. Le fait d'avoir sept frères et sœurs ne fut pas bénéfique lorsque la vie décida de faire ployer genou à Lucie alors qu'elle n'avait que seize ans. Sa mère succomba à une overdose et son père, quelques jours plus tard, se donna la mort. Dispatchée dans des familles d'accueil à travers la région, la fratrie perdit peu à peu contact, n'ayant guère la force de reconstruire leur existence tout en aidant les autres à bâtir la leur. Lucie ne dérogea pas à la règle : elle voulait tourner une page, recommencer sa vie, atterrir dans une famille loin des affres de la toxicomanie et de la pauvreté.

Dame chance en décida autrement, et l'adolescente ne trouva aucun confort en la personne de ses nouveaux tuteurs. Sa jeunesse fut ainsi ponctuée par les échecs scolaires, les fréquentations douteuses et la délinquance, si bien qu'elle séjourna en maison d'arrêt pour mineurs après un racket ayant mal tourné. À sa sortie, elle s'essaya sans succès à divers petits boulots, avant de quitter le foyer dès sa majorité atteinte. Elle reprit contact avec ses frères et sœur, qui acceptèrent tous de la rencontrer, mais pas de la côtoyer. Pendant un temps, elle squatta chez des amis successifs, avant de se retrouver à la rue avec pour seule compagnie un cabot bâtard.

Elle eut du mal à accepter ce qu'elle était devenu. Une vagabonde, une mendiante. Une silhouette invisible, une figurante. Une clocharde. Ainsi passa une décennie. Lucie vaquait d'un centre d'accueil à un autre, parvenant de temps à autres à décrocher un petit boulot dégradant, commettant des larcins ça et là. Elle voyagea seule avec son sac à dos et son chien comme uniques bagages, passant d'une région à l'autre sans nulle autre perspective que la surprise de sa destination et de ses rencontres du lendemain. Peu à peu, cette incertitude finit par lui plaire, et elle parvint à redorer l'image qu'elle avait d'elle-même. Une clodo ? Non. Une exploratrice, une rôdeuse. Une aventurière !

La nouvelle de l'effondrement ne lui arriva aux oreilles qu'après qu'elle n'ait constaté d'elle-même les mutations de l'environnement. Il y eut quelques rencontres malencontreuses avec des groupes hostiles, mais Lucie eut la chance de tomber sur un jeune Tamaskan, chien de race aux allures de loup, qu'elle domestiqua aisément. La seule allure féroce du redoutable canidé lui assura une certaine protection, aussi Lucie continua-t-elle à voyager, observant les survivants s'organiser, voyant la nature se rebeller d'incroyables manières là où ses pas la menaient. Deux mois avant l'exode vers l'Arche, elle rencontra les Ignifuges et tenta de s'intégrer à leur communauté, lasse qu'elle était de sa marche sans fin.

À sa grande surprise, elle y trouva un foyer chaleureux, où tous l'accueillirent à défaut de nécessairement l'apprécier. Elle fut mise à l'emploi en tant que chasseuse pour rapporter du gibier protéiné à la population et s'y appliqua avec entrain, glanant ça et là les félicitations et les remerciements. Pour la première fois depuis presque quinze ans, elle se sentit chez elle. L'idée d'une guerre ouverte ne la répugna pas immédiatement, mais Alex Lynch trouva les mots justes pour la convaincre de ne pas s'abandonner à ces débauches irrationnelles de violence.


Compétences :

- Rouge : Le Tamaskan domestiqué de Lucie. Il s'agit là d'un animal puissant, docile, autonome et fidèle. Il ne montrera aucun signe d'hostilité envers les amis de sa maîtresse, mais peut devenir une arme vivante redoutable en cas de besoin.

- Combat : Lucie a commencé à se battre dans les cours d'école, faisant montre d'un tempérament explosif dès le plus jeune âge. Elle est allée jusqu'à sacrément amocher d'innocentes victimes de ses rackets durant son adolescence, puis a appris les rudiments du maniement des armes à feu durant l'effondrement. Elle peut se servir de son arc avec précision. Si elle n'est que peu impressionnante physiquement, son absence de scrupules en situation réelle peut en faire une adversaire dangereuse.

- Dévouement : Après tant d'année d'errance, Lucie a enfin trouvé sa place au sein du groupe d'ignifuges exilés. Ce sentiment de filiation est son bien le plus précieux, et rien ne saurait jamais la détourner de ses camarades : elle est incorruptible.

- Chasse : Lucie sait traquet et abattre un animal.

- Baroudeuse : Les longs trajets ne lui font pas peur. Elle dispose à la fois de l'endurance et de la détermination pour soutenir des efforts sur une durée prolongée.