Conversation Laly/Melody Départ

Melody était en train de prendre une douche dans la luxueuse suite qui lui était réservée. Elle mit un certain temps avant d'ouvrir sa porte à Laly, puis elle la regarda, surprise :

- Qu'est ce que tu fais là?

Laly pénétra dans la pièce sans commentaire puis prit place sur le lit de la militaire. Elle attendit quelques secondes avant de prendre la parole.

- Bon, soyons claires : ça me fait pas spécialement plaisir de te dire ça, mais faut voir les choses en face : tu es la meilleure pour m'entraîner. Qui est cet homme qui va mettre son nez dans cette affaire ? Et puis, entre nous ... tu m'as l'air soucieuse.

Juste vêtue d'une serviette, Melody regarda la porteuse de Nigfol s'installer sur son lit simplement. Elle trouvait que la jeune femme prenait un peu ses aises...

- Si j'ai l'air soucieuse, c'est que la mission qu'on m'a attribué est très dangereuse... Et que j'ai énormément de responsabilités sur ce coup là... Et en ce qui s'agit de ton entrainement, il ne sera interrompu que de quelques semaines. Réjouis toi, j'ai du apprendre seule tout ce qui relève de Belwur...

Plutot que de faire des reproches à Laly, elle se décida à lui faire des remarques productives, avant son départ...

- Il faut que tu apprennes à te servir de ton don plus fréquemment. On dirait qu'il n'est pour toi qu'un faire valoir de Nigfol. Le don de révulseur est bien plus pratique que celui de bruleur dans la vie courante, pourtant j'ai l'impression que tu t'en sers moins que moi. Et lorsque tu combats, plutôt que de rester passive, attendant que l'autre vienne à toi, agis, prend l'initiative! Tu vois l'ennemi, alors fonce l'attaquer!

Elle ne voyait rien d'autre à ajouter pour l'instant. Elle avait intentionnellement fait l'impasse sur ses propres problèmes.

- Tu voulais autre chose?

Laly resta pensive quelques instants, les yeux dans le vague. Pour le coup, Melody avait totalement raison : elle n'utilisait pas Nigfol assez fréquemment ... Tout cela devait sans doute relever de la relation délicate entre l'artéfact et sa porteuse. Après s'être pincé les lèvres, la révulseuse se leva et lâcha rudement :

- Fais gaffe à toi quand même.

Une seconde après, elle avait disparu.